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L’arrivée de la fast fashion

Avant la fast fashion

Au 18ème siècle, la ville de Manchester en Angleterre était le berceau de la révolution industrielle et de l’industrie textile. Elle a même été baptisée Cottonpolis tellement elle produisait de vêtements.

manchester avant fast fashion Manchester

Aux Etats unis, c’est en Pennsylvanie et au Massachussetts que de grandes usines produisent en nombre les vêtements de mode basiques. Pour la mode plus « raffinée », la production se fait à New York. En effet, le port de New York était le plus important et recevait la laine et la soie européennes.

En France, les régions ont chacune leur spécialité. En Bretagne, on retrouve la filature et le tissage des toiles, pour des besoins maritimes et la création de voiles. Au fur et à mesure, les toiles sont abandonnées pour les cotonnades. Ces dernières seront tissées en Normandie. Dans le sud-ouest il y a des ateliers qui font aussi de la toile de lin à destination du linge de maison et des tabliers paysans. Au sud au massif central et dans les Pyrénées ariègeoises, on travaille la laine. Dans le Dauphiné et à Voiron un important marché de toile est implanté. Et bien entendu on retrouve la soie dans la région Lyonnaise. Il y a aussi des rubanneries, broderies et mousselines dans la région du Forez ainsi qu’à Roanne et St Etienne.

tissage lin

Mais alors que s’est-il passé depuis ?

A la fin des année 80, les industriels commencent à se tourner vers l’occident où la main d’œuvre est moins chère. Commence alors la délocalisation de la production. Et cela au moment même où la mondialisation démarre.

Cette démarche a tellement bien fonctionnée, que tous les secteurs du textile se sont mis à produire loin? à moindre coûts. Des marques de luxe aux marques de prêt à porter bon marché. Un succès tel, qu’en 30 ans le chiffre d’affaires du secteur est passé de 500 milliards de dollars à 2400 milliards de dollars.

La machine infernale de la fast fashion est enclenchée et tout le secteur textile modifie ses modes de fonctionnements pour « toujours plus, toujours plus vite, toujours moins cher ». Ainsi, le nombre de collections par an augmente drastiquement et crée un besoin perpétuel d’acheter pour le consommateur.

Que se passe-t-il côté emplois face à la fast fashion ?

Prenons un exemple aux Etats-Unis. En 1991, 56,2% des achats textiles étaient fabriqués sur le territoire américain.  En 2012, ils ne représentent plus que 2,5%. Soit 1,2 million d’emplois textile perdus dans le pays.

Même constat au Royaume-Uni, 1 million de personnes travaillaient dans le secteur, contre seulement 100 000 aujourd’hui.

Quant à la France, en 1990, le secteur employait 425 000 personnes, contre 103 000 en 2015.

ouvriers textile avant fast fashion

Quels espoirs pour la suite ?

Le secteur bouge et de nouvelles marques se tournent vers des productions hyperlocales. Restons positifs !  Rendez-vous dans un prochain article.

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